Par Mohamed Ould Khattatt
L’opposition exige l’annulation -déjà très attendue- des élections d’octobre
«L’annulation de toutes les dispositions prises, sans concertations avec les forces politiques, l’impérieuse nécessité de rechercher, impérativement, une solution consensuelle entre l’ensemble des acteurs politique en vue de mettre en place les conditions essentielles pour garantir la crédibilité des élections municipales et législatives», telles sont les revendication de quelques onze formations politiques de la Coordination de l’opposition démocratique (COD) pour entrer en dialogue avec le Pouvoir auquel ils rappellent qu’il est «demeure entièrement responsable des conséquence que pourra engendrer l’organisation unilatérale de ces élections».
Ces revendications sont contenues dans un communiqué de presse rendu public dans la nuit de lundi à mardi par l’Union des Forces du Progrès (UFP), l’Union nationale pour l’alternance démocratique (UNAD), le Parti mauritanien pour la reforme et l’égalité (Hamam), le Mouvement pour la reforme démocratique, le Rassemblement pour la démocratie et l’unité (RDU), le Rassemblement national pour la reforme et le développement (Tawassoul), le Rassemblement des forces démocratiques (RFD), le Parti mauritanien de l’union et du changement (PMUC/Hatem), le Parti de la justice de la liberté et de l’égalité (PLEJ), l’Avant-garde des forces du changement démocratique (AFCD), la Convergence démocratique nationale (CDN). Ainsi, seuls les partis APP de Messaoud Ould Boulkheir et El Wiam de Boidiel Ould Houmeid manquent à l’appel.
Le hic est que l’Opposition sait que le Premier Ministre Moulay Ould Mohamed Laghdhaf s’apprête, dès aujourd’hui, une demande officielle au Conseil Constitutionnel pour le report de prochaines élections législatives et locales.
Demande qu’il justifiera non seulement par le désir des forces politiques de la majorité et de l’opposition, de voir reportées les prochaines élections, mais aussi par la nécessité de créer un climat propice à leur organisation de façon libre et transparente. On connaît la suite, le Conseil Constitutionnel dira au bout de quelques heures du dépôt de cette demande de report et le tour est joué.
Reste à savoir si ces onze partis de l’opposition qui auront finalement obtenu ce qu’ils voulaient, se joindront au reste de la classe politique engagé dans le dialogue avec le Pouvoir. Un dialogue qui ne débutera qu’après la décision d’annulation des élections d’octobre prononcée par le Conseil constitutionnel?
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