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mardi 9 août 2011

MA CHRONIQUE PARISIENNE (15ème Partie)

Par Mohamed Ould Khattatt (mmkhattatt@hotmail.com)
15ème partie
Ce jeudi 28 juillet est notre dernier jour au CFPJ. Nous faisons un peu de montage sur Audacity. Notre formateur, Abdelali Ragad nous fait savoir que la radio n’est plus comme avant et qu’avec les effets sonores, le mixage des gens qui parlent le son des ambiances, le journaliste parle peu, juste pour annoncer le sujet et laisser le reportage faire le reste.

Puis il nous fera un récapitulatif des cours qu’il nous a dispensé en insistant sur les mouvements de la caméra qui commencent d’un point fixe et s’arrêtent dans un point fixe avec la netteté de l’image. Il nous demandera de toujours préparer les plans et les mots de notre reportage, de bien chercher les ambiances…

Abdelali n’en finira pas de prodiguer des conseils pour nous dire que ce qui est important dans le journalisme web c’est le partage (Tweeter, facebook…), d’avoir beaucoup de profils, de définir ce qu’on veut, de ne pas mélanger le professionnel avec le personnel et de faire très attention aux réseaux sociaux.

Le cours de ce jeudi était très affectif, comme si le rideau tombait tristement. L’arrivée de Dominique Dislaire, la responsable pédagogique qui nous ramenait des fiches d’évaluation de la formation, ne facilitera pas les choses, elle-même avouant que c’était pour la première fois pour Abdelali de travailler avec eux, mais certainement pas la dernière.

Personnellement, je n’avais pas envie de rigoler dans cette ambiance d’enterrement même si je savais que Ben m’avait à l’œil depuis l’entrée de Dominique, car j’avais réservé quelques jetons de café pour elle. Je le priverai alors de m’en vouloir pour Dominique aux côtés de laquelle il exigera d’être pris en photo après que je me sois, par deux fois, photographié avec elle avant le retrait de Abdelali.

Entre nous, j’oublierai dans ma poche ces quatre fausses pièces de monnaie jusqu’à Nouakchott où, à chaque fois que mon enfant de deux ans et demi me réclame quelque chose, je lui en donne une et le renvoie chez sa mère ou sa nurse pour l’amener à la boutique du coin.

Lorsque nous terminâmes de remplir les fiches d’évaluation, nous donnâmes tour à tour à Dominique notre avis sur la formation. Incontestablement, nous aurons avoué avoir été enrichis de connaissances, que nous ne maîtrisions pas, que nous ne connaissions pas auparavant, mais que nous avons ressenti une surcharge du programme nos premières semaines avec un emploi du temps que nous ignorons jusqu’à la dernière minute et une inadéquation de certains équipements mis à notre disposition (caméras, trépieds).

La maîtrise des modules à enseigner, la compétence, la méthodologie pédagogique, l’accompagnement individuel et le sérieux de nos différents formateurs ainsi que le climat bon enfant qui régnait dans notre groupe, nous auront permis de nous surpasser pour acquérir autant de connaissances sur les outils multimédias en un temps record. Dominique prenait notes, acquiesçait par moments et avouait que le CFPJ avait prévu d’aller de l’avant dans l’acquisition d’équipements plus appropriés.

La remise des attestations de formation suivra alors et comme on commencera par les femmes, j’attendrai que Ben et Dou reçoivent les leurs pour m’avancer vers Dominique en disant : «En plus de mon attestation, je réclame une bise.» Ben qui ne s’y attendait pas sursaute en criant : «Ah, non, jamais ça !»
Tout le monde éclate de rire et je me suffirai alors de serrer la main à Dominique dans une ultime séance de photo de remise d’attestation filmée par Nabila puisque Ben avait refusé que ma photo avec Dominique soit prise avec son appareil.
(A suivre …)

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