Par Mohamed Ould Khattatt (mmkhattatt@hotmail.com)
12ème partie
Plus que deux jours et c’en est fini avec la formation, le groupe, les croissants et les pièces de café gratuit du CFPJ, et même le passe navigo dont la validité expire au 31 juillet.
Depuis quelques jours déjà, j’avais entamé mon shopping entre Barbès, Les Halles et Montparnasse. Un peu comme je le pouvais entre la fin des cours (17H) et les repos hebdomadaires de samedi-dimanche. Surtout que pour quelqu’un comme moi qui habite au 6ème arrondissement, suit sa formation au 2ème et déjeune au 18ème arrondissement, il vaut mieux de s’y faire par petits achats ici ou là, suivant les sous disponibles après la bouffe.
Il ne s’agit pas d’avoir la grosse tête, mais un cadeau à 5, 10 ou 29 euros, ça peut faire plaisir. Déjà que mon ami et collègue Ben Youssouf, alias Ben, achète son parfum à 2 euros à la gare de Lyon, j’ose bien me payer celui de Madame à 12 euros à Barbès ! Sans compter tout le bazar du marché aux puces où tout se brade pour deux fois rien ! Et puis, nous en parlons de plus en plus dans notre groupe puisque Ben, le burkinabé, doit rentrer au pays des hommes intègres vendredi, alors que nous rentrons au bercail un jour après.
Incorrigible Ben qui n’a pas manqué de faire un tour à Pigalle ! Cherchait-il vraiment à faire des achats bon marché ? Sérieusement, j’en doute. Il m’avouera d’ailleurs qu’il n’a pas trouvé ce qu’il cherchait. Du moins au prix qu’il voulait. Mais tout cela est difficile à décrypter. Surtout venant de la bouche de Ben qui me rappelle Béru, le fameux pote de San-Antonio, en ce sens qu’il est porté sur les plaisirs de table et les plaisirs charnels.
Depuis que je lui ai lu le poème de l’abbé de Lattaignant, Ben ne sait plus dire une phrase sans la conclure par: «Je vous passe le mot et passez-moi la chose». Ce qui veut dire autre chose.
Je dirai pour exciter mon ami Ben (et l'histoire est vrai, soit dit en passant) que ma voisine de chambre (une ressortissante d’Europe de l’Est pour ne pas dire plus) a frappé, un soir, à ma porte avec une bouteille de vin qu’elle n’arrivait pas ouvrir alors que le tire-bouchon avait pourtant pris dans le bouchon en liège naturel.
Non seulement elle voulait que je l’aide à l’ouvrir mais elle insistera pour que je prenne un verre avec elle. Je lui dis que, jamais je n’avais bu auparavant et que ce ne sera pas ce soir. Elle insiste en s'exclamant: «Mais c’est l’occasion, nous allons boire ensemble, c’est une belle occasion pour toi !». «Niet», dis-je sur un ton ferme et elle laisse tomber en marmottant: «Je vais aller boire avec Emuline !». Inutile de vous dire que Ben avait une autre interprétation de cette anecdote. C'est plus fort que lui. Bien sûr, je ne la partage pas, mais je ne le contrarie pas non plus puisque je le comprends. «Heureusement que nous rentrons chez nous», lui dis-je.
En vérité, dans nos têtes, c’est un sujet de débat. Et comme, jeudi était notre dernier jour à tous au CFPJ, la responsable pédagogique nous ayant indiqué qu’il a été décidé de nous laisser quartier libre vendredi 29 juillet, nous avons poussé un «ouf» de soulagement bien profond.
Pour en revenir à la formation, Abdelali Ragad qui nous a fait découvrir une autre manière de créer des blogs avec Wordpress en y développant une page pour chacun d’entre nous sur son compte à lui et sur laquelle nous ferons nos exercices pour placer vidéo, son, etc.), sera amené à accéléré ses cours pour combler la journée de vendredi. Reportage sur le terrain (encore et toujours sous la pluie) avec choix d’éléments sonores pour enrichir le papier (témoignage, interview, micro-trottoir), le formateur mettra le paquet.
D’une grande simplicité, Abdelali nous accompagne et nous fait un dernier briefing une fois sur le terrain. Ce sera notre dernier reportage qui sur les vacances, qui sur les restaurants, qui sur les soldes.
(A suivre …)
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