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mardi 7 février 2012

POTINS POLITIQUES

Par Mohamed Ould Khattatt
Nouakchott abrite une réunion des pays du champ: Evaluer la coordination militaire sur le terrain


Après les réunions d’Alger (en mars 2010) et de Bamako (en mai 2011), c’est au tour de Nouakchott d’accueillir, à partir du 23 janvier courant, les ministres des Affaires étrangères des pays du champ (Algérie, Mali, Mauritanie et Niger) auxquels s’ajoute le Nigeria, pour une rencontre de 48H.

En prélude à cette rencontre des ministres des Affaires étrangères et chefs de renseignements des pays du champ qui est élargie au Nigéria et au Burkina Faso, des experts civils et militaires des six pays auront entamé hier lundi, dans notre capitale, une réunion à huis clos sur la sécurité régionale, incluant la lutte contre les activités d’AQMI et du groupe islamiste nigérian Boko Haram.

Faire le point sur les liens entre Aqmi et Boko Harama
Et même si la réunion de Nouakchott aura à évaluer les conséquences de la crise en Libye sur les pays de la région, le degré de la menace terroriste et la stratégie régionale dans ses deux volets, sécurité et développement, force est de constater qu’elle aura forcément à se plancher sur la relation supposée entre les organisations terroristes Al-Qaïda Maghreb islamique (Aqmi) et Boko Haram qui est un groupe islamiste actif au Nigeria, pour faire une estimation des actions collectives concrètes à prévoir face à ce phénomène transfrontalier qu’est le terrorisme.

D’où la présence du Nigéria où est établie Boko Haram et dont l’implication dans ces concertations vise à permettre aux pays du champ d’établir une coordination afin de mieux lutter contre ces deux organisations terroristes, sachant que le partenariat entre les pays champ directement concernés par la lutte contre le terrorisme «commence à donner ses fruits», notamment au niveau du partage de renseignements, de la formation et de la logistique.

En d’autres termes, il s’agira donc de voir comment peut s’établir une coordination entre ce pays et ceux du champ se situant autour du nord du Mali où se trouve le «sanctuaire» des groupes terroristes.

De même que la rencontre de Nouakchott devra évaluer les visites effectuées à Washington et Bruxelles par les quatre ministres des Affaires étrangères des pays du champ, lesquels, visiblement, «insistent beaucoup» sur le thème de la sécurité, notamment le triptyque formation-logistique-partage des renseignements, non sans avoir oublié de sensibiliser leurs partenaires européens et américains sur le volet développement.

Asseoir une continuité à la stratégie
La Mauritanie qui assure le commandement du CEMOC (Comité d’état-major opérationnel conjoint, basé à Tamanrasset, en Algérie) aura, sans doute, à présenter un exposé sur la coordination militaire sur le terrain.
Un autre exposé sur la menace terroriste, celui-là, sera présenté à cette rencontre par l’Unité fusion et liaison (UFL), le mécanisme qui regroupe les chefs des services de renseignements des pays respectifs.

La rencontre de Nouakchott qui s’inscrit dans le cadre de la série de rencontres semestrielles envisagées par les ministres des Affaires étrangères des pays du champ sera aussi une opportunité pour lancer la réflexion autour de la Conférence «Alger 2» dont la tenue est prévue durant le premier trimestre 2012 à Bamako, pour asseoir une continuité à la stratégie conçue avec Américains et Européens, partenaires des pays du champ, maintenant qu’il est établi que les groupes de terroristes financent une bonne partie de leurs activités par l’argent des rançons et les revenus générés par des trafics en tous genres, particulièrement de drogue.
Mohamed Ould Khattatt

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