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mardi 26 juillet 2011

MA CHRONIQUE PARISIENNE (7ème Partie)

Par Mohamed Ould Khattatt (mmmkhattatt@hotmail.com)
7ème partie
La fin de notre première semaine de formation au CFPJ coïncidait, pour moi, avec un workpress de Magharebia à Porte de Clichy, programmé depuis plusieurs mois, pour le vendredi 8 et samedi 9 juillet 2011. Le jeudi soir j’appelle Soumia, ma cheftaine à Magharebia pour lui faire comprendre qu’il me sera impossible d’être parmi le groupe avant 13H et seulement pour une demie heure, mais que je serai avec eux tout le samedi.

Elle tente de me forcer la main pour venir à 8H, quitte à repartir à 9H, sous prétexte que Foily, Bakari, Jemal sont absents et que seul Mohamed Ould Khayar est là. Mais je lui dis que je ne peux pas jouer avec le feu. Elle insiste. Je résiste. Pourtant j’avais déjà soufflé à l’oreille de Dominique que je dois être à un rendez-vous très, très important pour moi, le samedi matin 8 juillet. Elle m’avait alors déconseillé de sécher un cours non sans me suggérer de voir avec mon formateur du jour, si ce n’est pas pour un long moment.

Fort heureusement, j’avais Mila Rivault ce 8 juillet. Certes, son module («Créer un blog») qu’elle nous enseignait n’était pas du genre à rater, surtout pour moi qui m’y passionnais. Je lui explique alors que je dois aller à la Porte de Clichy à la pause déjeuner et que si je peux être libre à 12H au lieu de 12H30, ce serait bien gentil à elle. L’ambiance bon enfant qui régnait en classe m’était si favorable que Mila finira la première partie de la journée un peu avant 12H30.

La course contre la montre pouvait commencer alors pour moi. Je me faufile entre la rue d’Aboukir et celle de la Banque pour me retrouver au métro de la Bourse où je prends la ligne 3, direction Pont de Levallois-Becon jusqu’à Saint-Lazare.

Là, je change de correspondance pour emprunter la ligne 13, direction Asnieres-Gennevilliers Les Courtilles jusqu’à Porte de Clichy. Le tout me prend 23 mn au chrono de la Ratp. J’en ferai bien plus entre la Porte de Clichy et l’hôtel Ibis où je dois retrouver mes amis de Magharebia, mais j’y réussi. Tout le monde, contributeurs et responsables, étaient à table entrain de manger.

A ma vue, ce sera le tollé général d’une joie indescriptible, exprimée par mes amis marocains, algériens, tunisiens et mauritanien. Soumia vient m’enlacer, me serrer fort et me faire la bise. Les salamalecs se suivent avec la même chaleur et j’avance vers les patrons qui ont changé entre temps de patronne depuis notre dernier workshop de Tunis. Soumia m’invite à me joindre à eux pour manger. Je me sers une entrée avant le plat de résistance.

Finie la bouffe je fais signe à Soumia en me levant et elle vient à moi. Je lui dis que je dois me faufiler mais que je reviendrais après 18H. Elle me demande si elle me réserve une chambre d’hôtel au cas où je voudrais dormir et rester avec eux jusqu’à dimanche. Je dis que ce n’est pas nécessaire puisque je suis hébergé ailleurs. Mohamed Ould Khayar m’accompagne pour fumer dehors et j’en profite pour reprendre ma course contre la montre vers le CFPJ. J’y serais à temps.

Samedi étant ma journée de repos hebdomadaire, je serai à l’heure au workpress pour faire la connaissance de la sympathique Rajae dont la voix m’est familière depuis plus d’un an déjà mais que je n’avais jamais vue de mes propres yeux. Toute une histoire. Et une belle !

Côté CFPJ, notre deuxième semaine de formation connaîtra, pour moi, un top et un flop. Le top sera avec Eric, lors de notre cours sur la radio avec l’enregistrement, le commentaire et le direct, sachant que dans quelques années, voire quelques mois, on passera de la radio analogique à la radio numérique (Internet).

L’exercice de ce jour-là était de choisir un sujet que le prof acceptera avant d’aller sur le terrain faire le micro-trottoir avec un Edirol (un dictaphone) et un micro-baladeur et revenir écrire l’article dont les commentaires doivent être enrichis par la voix des interviewés. Le tout durant la pause de 12H30-14H.

Pour une fois, je serai imbattable. Mon sujet sur les 10 millions de points retirés aux usagers de la route étant approuvé, j’en écris le titre et le châpo d’abord et m’en vais chercher des automobilistes pour avoir leurs avis. Sans tarder, je réussis à avoir deux automobilistes qui acceptent volontiers de se confier à moi. Je laisse tomber alors le déjeuner et reviens au CFPJ transcrire les voix que je copie sur mon ordinateur.

Eric, qui nous avait accordé 30mn après la pause pour colmater nos brèches, vient à l’heure pile et demande aux uns et aux autres d’écrire leurs textes et de copier leurs voix sur leurs ordinateurs. J’attends qu’il eût fini de donner ses instructions, pour me lever récupérer mon texte imprimé et le lui remettre en disant fièrement: «Pour moi, c’est déjà fini».

Mes collègues n’en reviennent pas. Eric passe au crible mon papier et y apporte une ou deux remarques sans le toucher dans le fond. Tout juste, me suggérera-t-il un meilleur choix des intertitres. Et comme pour aller plus vite avec moi, il m’initie, pendant que les autres se tordent les cous à finir vite, à «Audacity», le logiciel grâce auquel on importe les voix, les sélectionne, traite, corrige, entrecoupe, supprime et met en WAV pour en faire des pastilles enrichissant le texte.
(A suivre …)

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